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XCV

LE VIN DE L’ASSASSIN



Ma femme est morte, je suis libre !
Je puis donc boire tout mon saoul.
Lorsque je rentrais sans un sou,
Ses pleurs me déchiraient la fibre.

Autant qu’un roi je suis heureux ;
L’air est pur, le ciel admirable.
— Nous avions un été semblable
Lorsque j’en devins amoureux !