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Juges. . . . . . . Delesvaux.

— . . . . . . . DE PONTON D’AMÉCOURT.

— . . . . . . . NACQUART.

Sixième Chambre correctionnelle.

Je veux laisser toutes ces trivialités de côté.

Rappelez-vous que quelqu’un pense à vous, que sa pensée n’a jamais rien de trivial, et qu’il vous en veut un peu de votre malicieuse gaieté.

Je vous prie très ardemment de garder désormais pour vous tout ce que je pourrai vous confier. VOus êtes ma compagnie ordinaire et mon secret. C’est cette intimité, où je me donne la réplique depuis si longtemps, qui m’a donné l’audace de ce ton si familier.

Adieu, chère Madame, je baise vos mains avec toute ma dévotion.

Tous les vers compris entre la page 84 et la page 105 vous appartiennent.

A SAINTE-BEUVE
Mercredi, 18 Août 1857.

Ah ! cher ami, j’ai quelque chose de bien grave, de bien lourd, à vous demander. Je voulais vous l’écrire, et puis j’aime mieux le dire. Il y a quinze jours que je change à chaque instant d’idée à ce sujet, mais mon avocat (Chaix d’Est-Ange fils) exige que je vous en parle ; et je serais vraiment bien heureux que vous puissiez m’accorder aujourd’hui