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2l4 CHAULES BAUDICLAIRE

que vous m’avez faite, à Paris. Si j’avais du papier timbré, je vous l’enverrais, mais je présume que vous préférerez la signature d’un de nos amis communs. Le plus raisonnable serait que vous fis- siez simplement une traite sur moi, pour la somme que vous voudrez, et puis vous expédieriez à ma mère la somme, mais la somme juste, cette fois. Cette niaiserie est importante.

Pour moi, je n’aurai d’arg-ent qu’à la fin du mois, juste pour le billet de i6o. C’est bien i6o, n’est-ce pas, et c’est bien fin Juin ? — Je me recommande bien à vous. Vous vous brouilleriez avec de Broise, si vous aviez un protêt, et, si j’en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser, jusqu’à la fin de l’année, la bonne disposition de travail où je suis.

Mille amitiés chez vous. Je ne quitte pas Honfleur avant votre réponse.

Quelle belle époque que celle où il n’y aura plus de navette î

Croiriez-vous que, malgré votre promesse, je suis un peu inquiet ? Car mon impuissance à payer serait absolue.

Tout à vous. Longue réponse.

A POULET-MAI.ASSIS

7 Août 1859.

Je ne garderai l’épreuve qu’un jour. Les deux épigraphes I