Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/260

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dégoûtants. — Il suffira que nous soyons tous deux très exacts pour aller vite (je parle des autres volumes). Il est inutile et même très dangereux d’économiser le temps aux dépens du soin.

Je suis décidément désolé de ne pas m’être adressé à Penguilly, pour Les Fleurs.

Histoire plus sérieuse que celle du pharmacien : vous savez qu’en Angleterre on s’est toujours beaucoup occupé de l’opium et récemment du haschisch. De plus, la moitié de mon volume est consacrée à un auteur anglais. Il faut faire une liste soignée des journaux et revues de Londres et d’Edimbourg qui rendent compte du mouvement de la librairie française. D’une manière absolue, je désire qu’aucun moyen régulier ne soit négligé pour la vente de mes quatre volumes : annonces, réclames, affiches, etc…

Ce Pincebourde ne sait même pas les rédiger. Et de Broise, au lieu de s’adresser aux directeurs, cherche à les faire passer au moyen des domestiques, etc., etc… Enfin, que Pincebourde, au moment de chaque publication, s’en aille, les feuilles en mains, offrir un fragment gratuit à trois ou quatre journaux.

Tout à vous. Ne m’en veuillez pas de mon esprit d’ordre.

Je ne vous envoie pas aujourd’hui le Ferrari, parce que je n’ai pas de quoi affranchir.

Si je n’affranchis pas cette lettre, c’est exprès, par prudence, à cause du billet.