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physique au roman. — La Semaine théâtrale est morte sous nous. Le dernier numéro contenait un très bon article de Champfleury, de critique littéraire, et deux pièces de vers de moi, qui ne sont pas mauvaises. — J’ai fait imprimer, à la Revue de Paris, un gros article sur un grand écrivain américain. Mais je crains bien que la première fois ne soit la dernière. Mon article fait tâche.

La première partie a paru le 29 Février, et la seconde paraît dans dix jours. Il y aura aussi une nouvelle de Champfleury.

Cependant, j’avais fait un beau rêve. Amic m’avait déclaré que, décidément, il voulait fonder une GRANDE REVUE, et que j’en serais directeur. — Je lui ai communiqué mes idées, mais il paraît que nos plans (je voulais que Champfleury m’aidât) étaient trop beaux. Il est très refroidi, et je crois que l’affaire est manquée.

Vous aviez donc perdu mon adresse : 25, rue des Marais-du-Temple. Mais je n’y serai que jusqu’à la fin du mois, et je vous enverrai ma nouvelle adresse. — Adieu, et persuadez-vous bien comme moi, de plus en plus, que la Philosophie est tout.


À ANTONIO WATRIPON
[Mai 1852.]

Vous me causez, mon cher Watripon, le plus grand embarras. Comment voulez-vous qu’on donne des notes biographiques ? Voulez-vous met-