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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
ET OBSERVATIONS
SUR LE CHOLÉRA ÉPIDÉMIQUE


Le présent travail est divisé en deux parties : la première comprend des analyses et des expériences faites sur le sang et les déjections des cholériques ; la seconde est le résumé d’une suite d’observations personnelles sur le choléra, son mode de transmission, sa nature probable, et les moyens que l’on peut employer pour le prévenir et le combattre.

La discussion à laquelle ce travail a donné lieu, ayant démontré que le choléra est transmissible par les individus qui en sont atteints, m’a conduit à écrire une Note additionnelle ayant principalement pour but d’indiquer des moyens simples et faciles à mettre en pratique, qu’il serait possible d’employer pour s’opposer à cette transmission sans avoir recours aux quarantaines.

Cette Note contient quelques répétitions de faits déjà énoncés, principalement dans la deuxième partie de ce travail ; mais j’ai cru devoir les conserver pour ne point rompre la suite des arguments qui y sont présentés.

PREMIÈRE PARTIE.

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LES PRODUITS MORBIDES DES INDIVIDUS ATTEINTS DU CHOLÉRA ÉPIDÉMIQUE.

Lorsque l’autopsie et l’examen microscopique sont insuffisants pour nous éclairer sur l’altération morbide des produits organiques, c’est à la chimie d’intervenir. Dépassant de beaucoup la limite de l’examen le plus attentif, on peut attendre d’elle les renseignements les plus précieux ; aussi, lorsqu’en 1854 la ville de Bordeaux fut atteinte par une épidémie cholérique, je me