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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

« Un bon vieillard qui paraissait plus ferme d’esprit que de corps et dont les cheveux gris et la tête branlante ôtaient tout le périlleux du sexe, s’étant écarté de la troupe, se mit à considérer le ciel, à raisonner sur l’éclipsé et à tirer des conséquences du jugement qu’il avait fait… Le bonhomme commença de s’écrier :


« Hé bien ! grands dieux, il est bien raisonnable que le beau sexe règne à son tour ! Qu’il ait sa part de l’empire que vous avez donné aux hommes et qu’enfin il reprenne un rang que l’injustice des lois humaines avait usurpé sur le mérite de leur beauté pour en mieux établir la fierté conjugale et l’autorité des maris Que je m’estime heureux de voir mourir devant moi cette cruelle tyrannie, exercée depuis tant de siècles contre ces aimables objets !…

« C’est une nécessité inévitable, toutes les couronnes auront des inquiétudes à