Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

fait ; il ne la relève jamais libre ni saine. »

Didascalie aura pour elle toutes les filles « qui seront ravies de continuer, femmes, à imposer des lois au lieu d’en recevoir… » Cette troupe sera renforcée de tous les « amans, galans et rivaux ».

« Si bien, dit-elle, que je ne vois pour ennemis que quelques grisons et quelques sévères barbons qui ne demandent que des foyers paisibles et qui n’ont que des désirs glacés et des passions éteintes…

« Le ciel sera d’accord de mon dessein parce qu’il est juste… De toutes parts vous verrez un concours échauffé qui troublera l’obstination des hommes, confondra la tyrannie des maris et relèvera l’empire de notre sexe… »

Le droit, la justice, la raison, le progrès. Les mêmes mots ont toujours aujourd’hui la même vertu magique. La Bruyère avait raison : « Tout est dit et l’on vient trop tard… »