Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

chrétiennes, et de les établir dans la voie qui les doit conduire au salut ; et eux (les parents) n’y procèdent que par des vues basses et charnelles, que par de vils intérêts, que par je ne sais quelles maximes du monde corrompu et réprouvé : se souciant peu que cet enfant soit dans la condition qui lui est propre, pourvu qu’il soit dans celle qui leur plaît, dans celle qui se trouve plus conforme à leurs fins et à leur ambition ; ayant égard à tout, hors à la personne dont ils disposent ; et, par un désordre criminel et très commun, accommodant le choix de l’état non pas aux qualités de celui qu’ils y engagent, mais aux désirs de celui qui l’y engage. »

Ainsi parlait le moraliste. Le théologien ne manquait pas non plus d’arguments :

« Car, disait-il, si tous les états du monde sont des vocations du ciel, s’il y