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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

faveur, sans qu’ils osent nous exclure ou nous rebuter. Il faut qu’un mari supporte les visages les plus haïs, approuve les désirs et les desseins de sa femme, et sache fléchir à ses débauches et ses divertissements, et s’incommode plutôt ou interrompe ses affaires que d’empêcher les parties de sa femme et troubler ses promenades ou ses conversations, ni même trouver à dire à ses excès et à ses dépenses [1]. »

Cette liberté est acquise dès le début du siècle pour beaucoup de femmes de l’aristocratie. Elle devient l’un des traits distinctifs par quoi la civilisation française s’oppose à celle du reste de l’Europe, surtout à l’espagnole et à l’italienne.

  1. La faute d’Alceste sera de ne pas être disposé à se plier à ces préceptes. Le problème du Misanthrope, se trouve donc posé ici, et, de plus, le canevas en est peut-être tiré, comme Brunetière l’a noté, d’un passage du Grand Cyrus de Mlle de Scudéry.