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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

que des rudesses de moi pour toutes vos douceurs. Vous vous plaisez dans vos œuvres ; au lieu d’avoir pitié de ma fille, vous ne faites qu’en rire ; il paraît bien que vous ne savez ce que c’est d’accoucher ; mais écoutez, voici une nouvelle que j’ai à vous dire : c’est que si, après ce garçon-ci, vous ne lui donnez quelque repos, je croirai que vous ne l’aimez point et que vous ne m’aimez point aussi ; je n’irai point en Provence : vos hirondelles auront beau m’appeler, point de nouvelles ; et de plus j’oubliais ceci : c’est que je vous ôterai votre femme ; pensez-vous que je vous l’aie donnée pour la tuer, pour détruire sa santé, sa beauté, sa jeunesse ? Il n’y a point de raillerie ; je vous demanderai cette grâce à genoux, en temps et lieu. »

Le danger passé, les couches heureusement effectuées, les récriminations ne cessent point ; elles redoublent au con-