Page:Bayle - Dictionnaire historique et critique, 1820, T05.djvu/578

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
568
DORIÉUS.

parlé ci-dessus ; mais je doute que cela soit raisonnable : car le Donzellinus, qui a composé Remedium ferendarum injuriarum, est surnommé Veronensis dans le titre de l’ouvrage ; et il est sûr que l’autre est surnommé Brixiensis [1]. Si le Cozzando avait bien marqué sous l’an 1560 la fin tragique de celui-ci, il aurait eu visiblement tort de lui donner le Remedium ferendarum injuriarum, ouvrage que l’auteur dédie à Sixte Vicédomini évêque de Modène, et fils d’une sœur du cardinal Moron. Ce cardinal a vécu jusqu’en 1580, et il était mort quand l’épître dédicatoire du Remedium ferendarum injuriarum fut écrite. Ce traité-là est plein d’une très-bonne morale : l’auteur y a déclaré qu’il n’est point de ceux qui croient que l’on ne saurait prouver par des raisons philosophiques, que l’âme soit immortelle [2], et il s’efforce de justifier Galien que l’on accuse de ne l’avoir pas distinguée du tempérament du corps [3].

  1. Epist. Gesneri, pag. 347.
  2. Donzel., Remed. ferend. injur., pag. 143, 144 edit. Lugd. Bat., 1635.
  3. Idem, ibid., pag. 143 et seq.

DORIÉUS, fils de Diagoras Rhodien, s’acquit une gloire incomparable dans les jeux publics de la Grèce. Il chassait de race ; car son père tenait un rang fort illustre parmi ceux qui avaient gagné le prix à ces jeux-là. Doriéus obtint des couronnes aux jeux olympiques. Il en obtint huit fois de suite dans les isthmiques, et il en remporta sept dans les Néméens [a]. Voyez la suite de son histoire dans l’article Diagoras [b].

  1. Ex Pausaniâ, lib. VI, pag. 184.
  2. Fameux athlète, remarque (D), pag. 493.
FIN DU CINQUIÈME VOLUME.