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PRÉFACE

… La musique est de M. Th. Decker, toujours riche en jolies mélodies, qu’il prodigue sans compter. — Quant au libretto, vous direz que c’est fait de rien, et c’est aussi ce que je pense. Voyez plutôt : un tailleur, un meunier, quelques enfants. Le meunier attend, avec impatience, du tailleur une culotte pour la noce du lendemain ; le tailleur, entre deux coups d’aiguille, babille avec les enfants et médit sur le compte de son rival, un tailleur du voisinage, celui-là même qui a négocié le mariage en question. Le meunier réclame sa culotte ; le tailleur le renvoie, comme dernier délai, au soir, à moins que le ciel orageux ne se prenne à tonner, — car le tonnerre paralyse le pauvre tailleur.

Justement, voici qu’il tonne ; et, frayeur à part, c’est ce qui va sauver le pauvre Kémenér. Voyant en effet le meunier revenir furieux, et craignant une râclée, il s’allonge sur la table et contrefait le mort.