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Acte IV

Le théâtre est obscur.

Scène I

BARTHOLO, DON BAZILE, une lanterne de papier à la main

BARTHOLO. Comment, Bazile, vous ne le connaissez pas ? Ce que vous dites est-il possible ?

BAZILE. Vous m’interrogeriez cent fois, que je vous ferais toujours la même réponse. S’il vous a remis la lettre de Rosine, c’est sans doute un des émissaires du comte. Mais, à la magnificence du présent qu’il m’a fait, il se pourrait que ce fût le comte lui-même.

BARTHOLO. Quelle apparence ? Mais, à propos de ce présent, eh ! pourquoi l’avez-vous reçu ?

BAZILE. Vous aviez l’air d’accord ; je n’y entendais rien ; et, dans les cas difficiles à juger, une bourse d’or me paraît toujours un argument sans réplique. Et puis, comme dit le proverbe, ce qui est bon à prendre…

BARTHOLO.