Adieu, mon petit Chérubin. Tu vas
mener un train de vie bien différent, mon enfant : dame ! tu ne roderas
plus tout le jour au quartier des femmes : plus d’échaudés, de goûtés à
la crême ; plus de main chaude ou de colin-maillard. De bons soldats,
morbleu ! bazanés, mal vêtus ; un grand fusil bien lourd ; tourne à droite,
tourne à gauche ; en avant, marche à la gloire ; et ne vas pas broncher en
chemin, à moins qu’un bon coup de feu….
SUZANNE.
Fi donc, l’horreur !
LA COMTESSE.
Quel pronostic !
LE COMTE.
Où donc est Marceline ? il est bien singulier qu’elle ne soit pas des
vôtres !
FANCHETTE.
Monseigneur, elle a pris le chemin du Bourg, par le petit sentier de la
ferme.
LE COMTE.
Et elle en reviendra ?
BAZILE.
Quand il plaira à Dieu.
FIGARO.
S’il lui plaisait qu’il ne lui plût jamais….
FANCHETTE.
Monsieur le Docteur lui donnait le bras.
LE COMTE vivement.
Le Docteur est ici ?
BAZILE.
Elle s’en est d’abord emparé….
LE COMTE, à part.
Il ne pouvait venir plus à propos.
FANCHETTE.
Elle avait l’air bien échauffé, elle parlait tout
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