Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/254

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 attendant pour m’accompagner, l’instant où vous permettrez
que je mène ma fiancée….

LE COMTE.

Et qui surveillera la Comtesse au château ?

FIGARO.

La veiller ! elle n’est pas malade.

LE COMTE.

Non ; mais cet homme absent qui doit l’entretenir ?

FIGARO.

Quel homme absent ?

LE COMTE.

L’homme du billet que vous avez remis à Bazile.

FIGARO.

Qui dit cela ?

LE COMTE.

Quand je ne le saurais pas d’ailleurs, fripon ! ta physionomie qui
t’accuse me prouverait déjà que tu mens.

FIGARO.

S’il est ainsi, ce n’est pas moi qui mens, c’est ma physionomie.

SUZANNE.

Va, mon pauvre Figaro ! n’uses pas ton éloquence en défaites ; nous avons
tout dit.

FIGARO.

Et quoi dit ? vous me traitez comme un Bazile !

SUZANNE.

Que tu avais écrit le billet de tantôt pour faire accroire à
Monseigneur, quand il entrerait, que le petit Page était dans ce cabinet
où je me suis enfermée.

LE COMTE.

Qu’as-tu à répondre ?