Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/302

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 XIX.

BARTHOLO, SUZANNE, FIGARO, MARCELINE, BRID’OISON.
BARTHOLO, à Figaro.

Et cherche à présent qui t’adopte. (il veut sortir.)

MARCELINE courant prendre Bartholo à bras le corps, le ramène.

Arrêtez, Docteur, ne sortez pas.

FIGARO, à part.

Non, tous les sots d’Andalousie sont, je crois, déchaînés contre mon
pauvre mariage !

SUZANNE, à Bartholo.

Bon petit papa, c’est votre fils.

MARCELINE, à Bartholo.

De l’esprit, des talens, de la figure.

FIGARO, à Bartholo.

Et qui ne vous a pas coûté une obole.

BARTHOLO.

Et les cent écus qu’il m’a pris ?

MARCELINE, le caressant.

Nous aurons tant de soin de vous, papa !

SUZANNE, le caressant.

Nous vous aimerons tant, petit papa !

BARTHOLO, attendri.

Papa ! bon papa ! petit papa ! voilà que je suis plus bête encore que
Monsieur, moi. (montrant Brid’oison) Je me laisse aller comme un
enfant. (Marceline et Suzanne l’embrassent) Oh ! non, je n’ai pas dit
oui. (il se retourne) Qu’est donc devenu Monseigneur ?

FIGARO.

Courons le joindre ; arrachons-lui son dernier