ROSINE. Ah, ah, par distraction.
BARTHOLO. Ah ! sûrement. Tu vas voir que ce sera quelque folie.
ROSINE, à part. Si je ne le mets pas en colère, il n’y aura pas moyen de refuser.
BARTHOLO. Donne donc, mon cœur.
ROSINE. Mais, quelle idée avez-vous en insistant, Monsieur ?
Est-ce encore quelque méfiance ?
BARTHOLO. Mais vous, quelle raison avez-vous de ne pas la montrer ?
ROSINE. Je vous répète, Monsieur, que ce papier n’est autre que la lettre de mon cousin, que vous m’avez rendue hier toute décachetée ; et puisqu’il en est question, je vous dirai tout net que cette liberté me déplaît excessivement.
BARTHOLO. Je ne vous entends pas.
ROSINE. Vais-je examiner les papiers qui vous arrivent ? Pourquoi vous donnez-vous les airs de toucher à ceux qui me sont adressés ? Si c’est jalousie, elle m’insulte ; s’il s’agit de l’abus d’une autorité usurpée, j’en suis plus révoltée encore.
BARTHOLO. Comment, révoltée ! Vous ne m’avez jamais parlé ainsi.
ROSINE. Si je me suis modérée jusqu’à ce jour, ce n’était