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84 LES DEUX AMIS.

D A B 1 N s.

Ah ! c'est pour lui sur-tout que je tous presse ; il a répand J devant moi des larmes si ameres, et m'a quitté avec une impatience, un sentiment si dou- loureux !... ' lais quel danger de vous confier à lui! Encouragé pnr votre exemple, il se calmeroit, il vous consoieroit.

MÉ T, A O PERE.

Me consoler ! Mou ami, l'expérience de toute ma vie m'a montré que le courage de renfermer ses peines augmente la force de les repousser : je me sens déjà plus foible avec vous que dans la solitude. Eh! qu<l secours tirerois-je de mon fils. Je crains moins sa douleur que son enthousiasme; et, si je suis à peine maître de mon secret, comment con- tiendrois-je cette ame neuve et passionnée ?..%

SCENE VIII.

MELAC PERE, DARINS; MELAC fils, rl""S>= dans une noire rêverie.

M É I, A <: PERE.

Le voici. Vous l'avez bien dépeint. (Us se retirent au fond du salon, )

D A B I N S.

Eh ! parlez-lui, Monsieur.

MF. LAC PERE.

Saavons~noas d'un attendrissement inutile.

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