SAINT- ALBAN, un peu décOHCPrle.
Je n’ai à rougir d’aucun oubli de mes devoirs ; mais , en supposant que le désir de vous plaire eût été capable de m’égarer... je l’avouerai . mademoiselle , je n’en attendois pas de vous le premier reproche.
PAULINE.
Le premier ! vous l’avez reçu de vous-même , lorsque vous avez mis votre silence à prix.
SAINT-ALBAN, vivement.
Mon silence! Quelque importance qn’on y attache , il est promis sans conditions ; et c’est sans craindre pour vos amis , que vous êtes libre de me percer le cœur en refusant ma main.
PAULINE, fermement.
Peut-être avez-vous cru que j’avois, quelque fortune, ou que mon oncle suppléeroit...
SAINT-ALBAN, vivement.
Pardon, si je vous interromps encore ; je me suis déclaré sur ce point. De tous les biens que vous pourriez m’apporter, je ne veux que vous : c’est vous seule que je désire.
PAULINE.
"Votre générosité , monsieur, excite la mienne ; car il y en a , sans doute , à vous avouer (quand je pourrois le taire) un motif de refus plus humiliant pour moi que le manque de fortune.
SAINT-ALBAN.
Votre père m’a tout dit. (Pauline paroît extrêmement surprise.) Je vons admire, et voici ma réponse. Je suis indépendant : l’amour vous destina ma main, la réflexion en coijCrme le don, si votre cnr est aussi libre que le mica vous est engagé ; mais, sur ce point seulement, j’ose exiger la plus grande franchise.