Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/144

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AURELLY.

Que va-t-il dire ?

DABINS.

Dans quelle erreur étois-je ?

AURELLY.

Parlez.

SAINT-ALBAN.

Je vois clairement qu’il n’est point venu de fonds de Paris.

AURELLY, à Dabins.

Mes effets n’ont pas été vendus ?

DABINS, vivement.

Non , monsieur, ils n’ont pu l’être ; c’est la nouvelle que j’ai reçue ce matin.

AURELLY, hors de lui.

Avec quoi donc payes-tu ?

DABINS, un moment sans parler, étouffé par la joie.

Avec six cent mille francs que m’a prêtés monsieur de Mélac.

AURELLY.

Juste ciel !

PAULINE.

Mon père !

SAINT-ALBAN

Ah, quel homme !

DABINS, criant.

Cinq cent mille francs de sa caisse , cent mille à lui ; je ne puis me taire plus long-temps.

PAULINE.

Que j’en suis glorieuse ! mon ame a deviné la sienne...