Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/148

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SAINT-ALBAN.

De sang froid! Ab , niessieiirs ! à famille respectable! me croyez-vous une aine insensible pour l’attaquer avec cette violence? Vous demandez un jugement... !

mélac fils.

Et nous jurons de l'accomplir.

SAINT-ALBAN.

Il est écrit dans le coeur de tons les gens honnêtes ; permettez seulement que j’y ajoute nu mot. — Aurelly, prouvez-moi votre estime eu m’acceptant pour seul créancier.

AirU ELL Y.

Vous , monsieur... !

SAINT-ALBAN.

Je l’exige. Et vous, monsieur de Mélac , conservez votre place, honorez-là long-temps. Unissez à votre fils cette jeune personne, qui s’en est rendue SI digne en sacrifiant pour vous toute sa fortune.

MÉLAC PERE.

Ce seroit ma pliis chère envie. Mon fils l’adore ; et, si mon ami ne s’y opposoit pas...

AURELLY, coufus.

Savez-vous qui elle est.’

MtLAC PERE, avec effusion.

J’aurois bien dû le deviner! le cœur d un père se trahit mille fois le jour. Elle est ta fille, ta généreuse fille , et je te la demande pour mon fils.

AURELLY.

Tu me la demandes ! Ah, mon ami ! (ils se jettent daus les bras l’un de l’autre.)

MÉLAC fils, à Pauline.

Mon père consent à notre union !

PAULINE.

C’est le plus grand de ses bienfaits,