Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

i5+) EUGENIE.

EUGÉNIE, tristement.

Cette itjnorance de mon père m'inquiète, ma- d;uîjf; d'uu autre côlé, uiilord... Devions-nous le trouver absent, lorsque nos lettres lui ont annonce le jour de notre arrivée?

MADAME M tr R F R.

11 est à Windsor avec la cour. Un homme de son lang n'est pas toujours le maître de quitter...

EUGÉNIE.

Il a liien cliaug;é .'

MADAME MURER.

Que voule/.-vous dire.^

EUGÉNIE.

Que s'il avoil eu ces torts lorsque vous m'ordou- nàtes de recevoir sa main , je ne me serois pas mise dans le ca.s de les lui reprocher aujourd'hui.

MADAME MURER.

Lorsque je vous ordonnai, miss! A vous enten- dre, on croiroit que je vous fis violence; et cepen- dant sans moi, ^ictime d'un ridicule entêtement , mariée sans dot, femme d'un vieillard ombrageux, et surtout confinée pour la vie au château de Co- werly... Car rien ne peut détacher votre père de son insipide projet.

EUGÉNIE.

Mais si le Comte a cessé de m'aimer.'

MADAME MURER.

Kn serez-voHs moins milady Clarendon... .' Et puis, quelle idée! Un homme qui a tout sacrifié au bonheur de vous posséder '.

EUGÉNIE, pélR-Iréc.

!1 étoit tendre alors. Que de larmes il versa lors- qu'il fallut nous séparer ! Je plenrois aussi , mais je sentois que les plus grandes peines ont leur dou- i înr quaud elles sont partagées. Quelle différence !

�� �