Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/196

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i6o EUGÉNIE.

LE COMTE.

Et qui ne l'est pas , veux-tu dire?

I) R IN K.

Et qui ne peut t.-u'der à être instruite que vous en épousez une iiutre. Quand je pense à ce dernier liait, après le diabolique artifice qui l'a fait tomber dans nos grifffs... Un contrat supposé ; des'iegisires con- trefaits ; nu ministre de votre façon... Dieu sait... Tons les rôles distribués à cLacun de nous, et joués. Quand je me rapjielle la couiiance de celte tante, la piété de la nièce pead;int la ridicule céré- monie, et dans votre chapelle encore... Non, je crois aussi fermement qu'il n'y aura jamais pour vous , ni pour votre intendant qui lit le minisire, ni pour nous qui servîmes de témoins... I. E COMTE fait un geste furieux qui coupe la parole à . Diiuk , et après une petite pause ilit froidement :

Monsieur Drink, vous êtes le j)lus sot coquin que je coulioisse. ( Il tire sa hourse, et la lui Joèiuc ) Vous n'êtes plus à moi; sortez: mais si la moindre indiscrétion...

D R I >: K .

Est-ce que j'ai jamais manqué à Milord?

LE COMTE.

Je déteste les valets raisonneurs, et je me dé'ie surtout des fripons scrupuleux.

D R 1 XK.

Eh bien! je ne dirai plus un seul mot: usez de moi comme il vous plaira. Mais pour la demoiselle, en vérité , c'est domiMage.

I. E c: o M !■ E .

Vous faites l'homme de bien; à la vue de l'or, voU'^' consciene;' s'apaise... le ne suis pas votre dupe.

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