Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/214

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i;* EUGENIE.

MADAME MURER, à Driuk , qni ouvre une malle. Laissez cela. Betsy serrera nos habits. (Driuk jori. "■

SCE?nE VIII. MADAME MURER, EU G E N I E.

EUGÉxic , |ieiulaut que mailame Murrr lit Las. Son silence me surprend et m'afflige.

MADAME MURER, Aun tou compose.

S'il Tons afflige, miss, la lettre de sir Henri ne me paroît pas propre à vous consoler. Votre frère n'a pas vécu nos dernières : c'est un terrible état que le mctier de la guerre!

EUGENIE, IrouLle'e.

Mon frère est mort !

MADAME MURE R.

Ai-je dit un mot de cela ?

EUGÉNIE.

Je n'ai pas une goutte de sang.

MADAME MURER.

Puisque votre effroi va au-devant de mes précau- tions , lisez vous-même.

E u G É N i E lit eu tremlilant.

a Mon cousin, grièvement iusnlié par son colo- .« nel, l'a forcé de se battre, et Ta désarmé. Son eu- « nemi vient de le dénoncer ; ce qui a obligé sir " Charles à prendre secrètement la route de Lon- « dres ; mais le colonel le suit, [)Our l'accuser chez o le ministre. » Ah , mon frère I

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