Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/235

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ACTE III, SCENE VI. iç,r^

Eugénie', avec amouv. Ce n'est pas un ennemi de la vertu, je vtjnsassnre, mon père.

LE BARON.

Voilà comme on érige tout en vertus dans ceux qu'on veut défendre. Il est humain, il est «rrauJ, généreux, obliu;eant : tout cela n'e>t-il pas bien mé- ritoire? Amtnez-moi quelqa'nnpourquicescho.ses- ]à ne soieat pas un plaisir.^ Et qu'en voulez-vous conclure .•"

UADAJIE MVRER.

Qu'un homme aussi nol)le, aussi bienfaisant pour tout le monde, ne peut p:is devenir injuste et cruei uniquement pour i'oljjet de sou amour. LE BARON, adouci.

Je le voudrois; mais...

EUGÉNIE.

N« lui faites pas , je vous prie , le tort d'en douter.

LE BARON, jjIus iloiicement.

Mon enfant, l'ame d"un libertin est inexplicable; mais tu te liai tes en vaii d'nn tbangement de con- duite. Les plaisanteries du Capitaine sur sa dernière aventure n'avoi(nt pas rapport à des temps anté^ rieurs i son mariage avec toi.

JU A D A M E M U R F. R.

C'est où je vous attendois. Tout cet amerbadi- nage a porté sur vot:e (il le, dont l'union mysté- rieuse a donné jour à mille i'au,-.ses conjectures; mais quand vous saurez qu'il l'adore...

LE B A RON ,linu?s;inl les épaulps.

Il l'adore! c'est encore un de leurs termes, ado- rer. Toujours au-delà du vrai. Les bonnèies gens aiment leurs femmes; ceux qui les trompeut ies adorent : mais les femmes veulent être adorées.

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