Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/247

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file n'a jamais voulu s'y prêter ; mais j'ai écrit pour elle au scélérat . qu'elle l'attend ce soir.

LE BARON.

Il ne viendra pas.

MADAME MURER, lui montrant le billet.

Au coup de minuit... voici sa réponse. J'ai fait armer vos gens et les miens : vous le surprendrez chez elle. J'ai ici un ministre tout prêt : qu'il tremble à son tour.

LE BARON, surpris.

Quoi , ma sœur, un guet-à-pens ! des pièges !

MADAME MURER, avec impatience.

Y a-t-on regardé de si près pour nous faire le plus sanglant outrage ?

LE BARON.

Vous avez raison : mais quand il arrivera, j'irai au-devant de lui . je l'attaquerai.

MADAME MURER, avec effroi.

Il vous tuera.

LE BARON.

Il me tuera ! Eh bien ! je n'aurai pas survécu à mon déshonneur.


Scène IV.

MADAME MURER.

Va, vieillard indocile! je saurai me passer de toi. J'ai fait le mal , c'est à moi seule à )e réparer.