Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

xxviij NOTICE

mcuies tonrs , les niêine.'- arlifîces de dicliou, en un mot, tous les effets d'une même plume ; on y sen- tira sur-tout le même mélange des mêmes qualités et des mêmes défauts. Un style dont la physiono- mie 1res prononcée vise ainsi à la caricature, est sans doute un inconvénient pour le poète comique , qui doit donner à chacun de ses personnages un langage assorti à son caractère convenu , et à tous un langage différent. Cet inconvénient ^ Beaumar- chais la diminué en plaçant en jiremiere ligne, dans ses trois principaux ouvrages dramatiques , un même être imaginaire et, comme je l'ai déjà dit, un être individuel ([ui uavoil point dans le mimde moral de type commun auquel on pùl le comparer, et à qui par conséquent 1 auteur pouvoit plus ini- puncmeut prêter son projîre langage. Le mal est qu'il en ait fait aussi présent à ses autres person- nages, qui tous parlent plus ou moins la langue de Figaro, h'igaro a plus d esjiril qu'eux tous ; mais ce qu'ils en ont est de la même trem2)e que le sien et a la même forme.

.l'ai dit plus haut quel éloit le but {>aiticulier de Beaumarchais en composant Tarare. Il eût de plus la prétention de faire révolution sur la scène lyri- que , et il exposa fastueusemeni , dans une ;iréface , son nouveau svstême , qui consiStoit à subordonner la musique aux. paroles , en simpliliant l'une et on donnant aux autres plus d'importance et d'intérêt ;

�� �