Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/96

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6(> LES DEUX AMIS.

mÉlac fils, d'uu tou sonJjre. Monsieur...

îiÉlAC PERE, avoc douceur. Aurelly, je puis beaucoup souffrir de vous.

A D R E L L Y , avec feu.

Les voilà donc ces philosophes! Ils font indiffé- remment le bien ou le mal , selon qti'il sert à leurs •vues...!'

MÉLAC FILS, plus fort.

Monsieur Aureily... !

AURELLY.

A^antant à tous propos Li vertu, dont ils se mo- quent, et ne songeant qu'à leurs intérêts, dont ils ne parlent jamais.. !

MÉLAC FIL.«, .s'i-cliauffaut.

Monsieur Aurelly... !

AURELLY, plus ^ltC.

Comment un principe d'honnêteté les .irrêterait- il , eux qui n'ont jamais fait le bien que pour trom- per imjiuuément les hommes !

MÉLAC TERE, avec doulenr. J'ai pu quelquefois me tromper moi-même...

AURELLY, en fureur. Un honnête homme qui s'est trompé ne rougit p:is de mettre sa conduile au grand jour.

MÉLAC PERE. .

Il est des moments où, forcé de se faire, il doit se contenter du témoignage de sou cœur.

AURELLY, hors (le lui.

Le témoignage de son cœur! L'intérêt personnel renverse ici toutes les idées !

MELAC PERE, emporte par la clialcnr (VAurclly.

Eh bien l^inj liste ami... ( à part. ) Ah dieux ! qu'ai- lois- je faire!

AURELLY.

Tu YOuIois ]>arler.

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