Page:Beaumont - Contes moraux, tome 1, Barba, 1806.djvu/116

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Chéri et Zélie s’étaient jetés aux pieds de Candide. Le prince ne pouvait se lasser de la remercier de ses bontés, et Zélie, enchantée d’apprendre que le prince détestait les égaremens, lui confirmait l’aveu de sa tendresse. Levez-vous, mes enfans, leur dit la fée, je vais vous transporter dans votre palais, pour rendre à Chéri une couronne, de laquelle ses vices l’avaient rendu indigne. À peine eut-elle cessé de parler, qu’ils se trouvèrent dans la chambre de Suliman, qui charmé de revoir son cher maître, devenu vertueux, lui abandonna le trône et resta le plus fidèle de ses sujets. Chéri régna long-tems avec Zélie, et on dit qu’il s’appliqua tellement à ses devoirs, que la bague qu’il avait reprise, ne le piqua pas une seule fois jusqu’au sang.


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