Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/256

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que maudit soit le jour où tu m’as mis au monde ! Va, suis cet Afrite, qu’il te mène dans la salle du prophète Suleïman ; là, tu apprendras à quoi est destiné ce palais qui t’a paru si désirable, et combien je dois abhorrer les impies connaissances que tu m’as données ! — La puissance où tu es parvenu t’a-t-elle troublé la tête, répliqua Carathis. Je ne demande pas mieux que de rendre mes hommages à Suleïman le prophète. Il faut pourtant que tu saches que l’Afrite m’ayant dit que, ni toi ni moi, nous ne retournerions pas à Samarah, je l’ai prié de me laisser mettre ordre à mes affaires, et qu’il a eu la politesse d’y consentir. Je n’ai pas manqué de mettre à profit ces instants ; j’ai mis le feu à notre tour où j’ai brûlé tout vifs les muets, les négresses, les torpèdes et les serpents, qui pourtant m’avaient rendu beaucoup de services, et j’en aurais fait autant au grand visir, s’il ne m’avait pas abandonnée pour Motavekel. Quant à Bababalouk, qui avait eu la sottise de retourner à Samarah, et tout bonnement d’y trouver