Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Tel fut, et tel doit être le châtiment des passions effrénées et des actions atroces ; telle sera la punition de la curiosité aveugle, qui veut pénétrer au-delà des bornes que le Créateur a mises aux connaissances humaines ; de l’ambition, qui, voulant acquérir des sciences réservées à de plus pures intelligences, n’acquiert qu’un orgueil insensé, et ne voit pas que l’état de l’homme est d’être humble et ignorant.

Ainsi le Calife Vathek, qui, pour parvenir à une pompe vaine et à une puissance défendue, s’était noirci de mille crimes, se vit en proie à des remords et à une douleur sans fin et sans bornes ; ainsi l’humble, le méprisé Gulchenrouz, passa des siècles dans la douce tranquillité, et le bonheur de l’enfance.

FIN