Page:Beckford - Vathek, éd. Mallarmé, 1893.djvu/37

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par feu M. Wortley Montague, et dont les originaux se trouvent à Londres chez M. Palmer, régisseur du duc de Bedford. Perspicacité difficile ! il doit y avoir eu, au milieu du refroidissement de chacun causé par maint délai à une publication oubliée et payée même dès longtemps, oui, mise au jour subite de ce Vathek, chez Poinçot, à l’insu du jeune auteur, qui, repassant par Paris en 1788, ne s’ouvre à personne du Conte Arabe, soit que le peu de bruit fait autour de l’apparition ne l’engageât point à se nommer, ou qu’il obéît à certaine susceptibilité de sa famille. Un exemplaire a-t-il été envoyé avec dédicace à des sommités littéraires, doutez-en au silence unanime trouvé dans les annales du temps. L’adolescent, allant à Ferney avec son précepteur, saluait dix ans plus tôt Voltaire, mort au moment qu’avait à peine hors des salons paternels brillé la future Mme de Staël, plus tard visitée par l’homme mûr