Page:Beckford - Vathek 1787 Paris.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
NOTES

ou les quarante phares. Quelques-uns attribuent l’origine de cette cité à Giamchid, d’autres la font remonter plus haut ; mais suivant la traduction Persane, elle fut bâtie par les Péris, ou Fées, dans le tems que le monde étoit gouverné par Gian Ben Gian. Herbelot, p. 327.

Note 17, pag. 48. (Gian Ben Gian). Par ce nom l’on distinguoit le Monarque, de cette espèce d’Êtres appellés par les Arabes, Gian ou Ginn, qui signifie Génie, & par les Tarikh Thabari, Feez ou Fées. Gian Ben Gian étoit fameux par ses expéditions guerrières & par ses édifices prodigieux ; suivant les écrivains Orientaux, les pyramides d’Egypte étoient au nombre des monumens de sa puissance. Le bouclier de ce Souverain, non moins fameux que celui d’Achille, servit successivement à trois Solimans pour l’exécution de leurs exploits merveilleux. Il échut ensuite à Tahamurath, surnommé Diobend, ou le conquérant des géans. Ce bouclier avoit été construit par un art talismanique, & étoit doué des vertus les plus étonnantes : lui seul suffisoit pour rompre tous les charmes & les enchantemens des Esprits ou Géans, formés par l’art magique ; d’après cela, nous ne sommes plus embarrassés de l’origine du bouclier d’Atlante. Le règne de Gian Ben Gian sur les Péris a duré, dit-on, deux mille ans ; après quoi, Eblis fut envoyé par la Divinité pour les exiler, à cause de leurs désordres, & les enfermer dans la région la plus éloignée de la terre. Herbelot, p. 396. Bally, sur l’Atlantide, p. 147.

Note 18, pag. 148. (les talismans des Suleïman). Le plus fameux talisman de l’Orient, & qui pouvoit même