Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/208

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Avez-vous fini ?

DE LA ROSERAYE, avec amitié et lui posant la main sur l’épaule

Ecoutez-moi, mon cher monsieur Pauper.

MICHEL, lui répliquant sous le nez

Mais vous parlez toujours.

DE LA ROSERAYE

C’est que vous êtes un homme terrible… quand vous ouvrez la bouche.

MICHEL

Qu’est-ce que vous entendez par là ?

DE LA ROSERAYE

J’entends par là… que vous ne surveillez pas assez votre langue.

MICHEL

Imbécile ! crache-lui donc à la figure et appelle-le filou.

DE LA ROSERAYE

Ne recommencez pas à vous fâcher, et puisque vous êtes là, et que je vous donne encore quelques minutes, causons un peu produits chimiques, c’est ce que vous demandez. Parlons de votre couleur, de votre couleur Garibaldi qui n’a pas le succès de la couleur Bismark, je vous le déclare, et ne nous enrichira ni l’un ni.l’autre.

MICHEL