Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 1.djvu/292

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|c}}, revenant.

Viens, viens, mon amour ! ma vie ! ma femme ! Nuit divine que j’ai attendue si longtemps dans la fièvre ! Heure d’extase et de transport.

(ils font quelques pas.)

HÉLÈNE

Pardonnez-moi.

MICHEL

Je t’implore.

HÉLÈNE

Dites-moi que vous me pardonnez.

MICHEL

Toutes tes fautes pour un seul de tes baisers.

HÉLÈNE

J’ai méconnu la supériorité de votre esprit.

MICHEL

Il s’agit bien de mon esprit. Je t’aime !

HÉLÈNE

Je me suis jouée des tendresses de votre cœur.

MICHEL

Qu’importe ! si elles te touchent maintenant. Je t’adore.

HÉLÈNE

J’oi été l’une’dc ces jeunes filles, la plus coupable de toutes, que leur aveuglement