Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/118

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s heureux pendant sa vie et leur laisser une fortune après sa mort. Un silence. TEISSIER Est-ce avec votre autorisation, madame, que Mme de Saint-Genis s’est présentée chez moi pour connaître la situation qui vous était faite par le décès de votre mari ? MADAME VIGNERON J’ignorais complètement cette visite que je n’aurais pas permise.

TEISSIER Mon devoir était bien net ; j’ai pris cette dame par le bras et je l’ai poussée à la porte de mon cabinet. MADAME VIGNERON Son indiscrétion ne méritait pas autre chose. Tenez, monsieur Teissier, Mme de Saint-Genis était ici, lorsque vous êtes arrivé, elle me parlait des affaires de mon mari. Vous les connaissiez, ses affaires, et vous les compreniez mieux que personne, éclairez-moi. TEISSIER Je me suis amusé justement, dans un moment de loisir, à établir la succession de Vigneron. Avant tout, que désirez-vous savoir ? Si elle se soldera en perte ou en bénéfice. (Mouvement de Mme Vigneron.) Des calculs que j’ai relevés, la