Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/162

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ROSALIE Sûrement ? MADAME DE SAINT-GENIS Sûrement. Ecoutez, Rosalie. Si Mme Vigneron et ses filles, Blanche exceptée bien entendu, veulent sortir, qu’elles sortent, qu’elles ne se gênent pas. C’est Blanche seulement qui doit m’attendre et avec qui je veux causer une fois pour toutes. Dites-lui donc un peu, vous, sa vieille bonne, qu’elle se calme…, qu’elle réfléchisse…, qu’elle se résigne… ce n’est pas ma faute si son père est mort… elle se rend compte des embarras pécuniaires où elle se trouve et dont mon fils ne peut pas être responsable…, il ne le peut pas… en aucun cas… Hein ? Rosalie, comprenez-vous ce que je vous demande ? ROSALIE Sans doute, madame, je comprends, mais ne comptez pas sur moi pour affliger ma petite Blanchette. MADAME DE SAINT-GENIS Tenez, on vous sonne. Voyez ce qu’on vous veut, je retrouverai mon chemin pour m’en aller. ROSALIE, seule. Elle me fait peur, cette femme-là. Je me signe chaque fois qu’elle entre et qu’elle sort. La troisième porte du fond, à droite, s’ouvre ; entrent Teissier, le bras passé à celui de Marie, Mme Vigneron derrière eux ; Judith