Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/166

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demoiselles me tiendront compagnie jusqu’au moment de mon départ. MADAME VIGNERON Restez autant que vous voudrez, nous ne vous renvoyons pas. (Allant à Marie.) As-tu parlé à M. Teissier ? MARIE Non, pas encore. MADAME VIGNERON Ça te coûte ? MARIE Oui, ça me coûte. Douze mille francs, la somme est grosse à demander. MADAME VIGNERON Ne la demandons pas. MARIE Et demain, où en serons-nous, si cette couturière met sa note chez un huissier ? Elle le fera comme elle le dit. MADAME VIGNERON Veux-tu que je prenne M. Teissier à part et que je t’évite une explication avec lui ? MARIE Non. C’est un moment de courage à avoir, je l’aurai.