Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/177

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MADAME VIGNERON Je commence à m’y faire, monsieur Bourdon, aux mauvaises nouvelles. BOURDON Il le faut, madame, il le faut. Au point où vous en êtes, le courage et la résignation sont de première nécessité. MADAME VIGNERON Il me semble, monsieur Bourdon, que mes affaires vont vous donner bien du mal pour le peu de profit que vous en tirerez. On m’a parlé justement d’une personne, très honorable et très intelligente, qui consentirait à s’en charger. BOURDON Très bien, madame, très bien. Il eût été plus convenable peut-être de m’éviter cette visite en m’informant plus tôt de votre résolution. Peu importe. Dois-je envoyer ici tous vos papiers ou bien les fera-t-on prendre à mon étude ? MADAME VIGNERON, troublée. Mais je ne suis pas engagée encore avec cette personne : attendons ; rien ne presse. BOURDON Si, madame, si, tout presse au contraire, et puisque vous avez trouvé, me dites-vous, un homme capable, expérimenté, consciencieux, quelque