Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/180

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MADAME VIGNERON En êtes-vous sûr ? BOURDON Quelle question me faites-vous, madame ? Mon dernier clerc, un bambin de douze ans, sait ces choses aussi bien que moi. Voyez comme nous sommes malheureux avec des clients tels que vous, très respectables sans aucun doute, mais aussi trop ignorants. Si ce point par mégarde n’avait pas été traité entre nous, et que plus tard, dans les comptes qui vous seront remis après la vente de vos immeubles qui est inévitable, vous eussiez trouvé : droits de l’enregistrement, tant ; qui sait ? vous vous seriez dit peut-être : M. Bourdon a mis cette somme-là dans sa poche. MADAME VIGNERON Jamais une pareille pensée ne me serait venue. BOURDON Eh ! madame, vous me soupçonnez bien un peu de ne pas remplir mes devoirs envers vous dans toute leur étendue, l’accusation est aussi grave. Laissons cela. Pendant que vous vous agitez sans rien conclure, attendant je ne sais quel événement qui ne se présentera pas, Teissier, lui, avec ses habitudes d’homme d’affaires, a marché de l’avant. Il a remis la fabrique entre les mains des experts, ces messieurs ont terminé leur rapport, bref, Teissier