Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/182

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MADAME VIGNERON Mes filles lui ont plu. BOURDON C’est bon, cela, madame, c’est très bon. MADAME VIGNERON Il a déjeuné ici ce matin même. BOURDON Je serais plus surpris si vous eussiez déjeuné chez lui. MADAME VIGNERON Enfin, nous avons dû faire part à M. Teissier de nos embarras, et il a consenti à nous avancer une somme assez importante, qui n’était pas la première. BOURDON Pourquoi demandez-vous de l’argent à Teissier ? Est-ce que je ne suis pas là ? Je vous l’ai dit, madame ; vous ne trouveriez pas chez moi quatre ou cinq cent mille francs pour des constructions imaginaires. Teissier ne vous les offre pas non plus, j’en suis bien sûr. Mais c’est moi, c’est votre notaire qui doit parer à vos besoins de tous les jours, et vous m’auriez fait plaisir de ne pas attendre que je vous le dise. MADAME VIGNERON Pardonnez-moi, monsieur Bourdon, j’ai douté