Page:Becque - Théâtre complet, 1890, tome 2.djvu/62

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VIGNERON, se réveillant. Qu’est-ce que j’ai entendu là ? C’est Mademoiselle Blanche qui parle chez moi à la première personne ? BLANCHE Mon Dieu, oui, papa, c’est la petite Blanche. VIGNERON Et peut-on savoir ce que M. Teissier vous a fait, mademoiselle ? BLANCHE À moi ? Rien ! Il est vieux, laid, grossier, avare ; il regarde toujours en dessous, cela seulement suffirait pour que je souffre de me trouver avec lui. VIGNERON Très bien ! Parfait ! Je vais arranger cette affaire-là ! Madame Vigneron, tu feras enlever le couvert de cette petite fille et elle dînera dans sa chambre. BLANCHE Ajoute tout de suite qu’on signera le contrat sans moi. VIGNERON Si tu dis un mot de plus, je ne te marie pas. Ah ! Pause. MARIE, après s’être levée. Ecoute-moi un peu, mon cher père, et réponds-moi sérieusement, ce que tu ne fais jamais, quand on te parle de ta santé. Comment te sens-tu ?