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INTRODUCTION

Enfin l’Univers ne doit pas être infini dans toutes ses dimensions, et la quantité totale de matière existante doit être limitée.

La mécanique classique garde son importance parce qu’elle constitue une approximation plus que suffisante dans la pratique, et en général satisfaisante en astronomie et en physique. Mais il est nécessaire de savoir que les notions d’espace et de temps sur lesquelles elle a été fondée sont inexactes, et d’expliquer certains écarts constatés entre les faits expérimentaux et les prévisions déduites des anciennes lois.

On doit répandre les idées nouvelles. Loin de conduire à une complication de la science, elles révèlent une admirable harmonie, une merveilleuse synthèse des lois naturelles par laquelle on aperçoit pour la première fois les liens qui unissent des phénomènes qu’on pouvait croire indépendants.

La principale difficulté qu’on rencontre dans le développement de la théorie de la relativité vient de la répugnance à abandonner des idées acquises, et de l’étonnement où l’on se trouve plongé devant certaines conséquences qui, par leur étrangeté, choquent ce que l’on considérait comme le bons sens. Je demande au lecteur d’avoir le courage, en abordant cette étude, de renoncer résolument à toute idée préconçue.

Pour la rédaction de cet opuscule, j’ai eu recours aux mémoires de M. Einstein, aux conférences de M. P. Langevin qui a introduit en France les idées nouvelles et a beaucoup contribué à leur développement, enfin aux ouvrages de M. Eddington.