Page:Bedier - La Chanson de Roland.djvu/123

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Ce premier coup est nôtre, Dieu merci ! » Il crie : « Montjoie ! » pour rester maître du champ.

XCVI

Et Gerin frappe Malprimis de Brigal. Le bon écu du païen ne lui vaut pas un denier. Gerin en brise la boucle de cristal ; la moitié tombe par terre ; il lui rompt le haubert jusqu’à la chair, lui enfonce son bon épieu au corps. Le païen choit comme une masse. Son âme, Satan l’emporte.

XCVII

Et son compagnon Gerier frappe l’amirafle. Il lui brise l’écu, lui démaille le haubert, lui plonge aux entrailles son bon épieu ; il appuie fortement, lui passe le fer à travers le corps, et à pleine hampe l’abat mort dans le champ. Olivier dit : « Notre bataille est belle ! »

XCVIII

Le duc Samson va frapper l’almaçour. Il brise son écu, qui est paré d’or et de fleurons. Son bon haubert ne le garantit guère. Il lui perce le cœur, le foie et le poumon, et, le pleure qui veut !