Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/134

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montagnards écossais, d’où je suis loin pourtant de vouloir tirer quelque analogie entre les deux peuples.

Ces ruines sont noircies de fumée ; ce qui vient probablement des feux allumés par les indigènes. Derrière les piliers il y a des niches taillées dans le roc, mais elles sont toutes endommagées. Dans la nef on voit deux petites salles, une de chaque côté, pratiquées dans le roc ; et à l’extrémité de cette partie de l’édifice, deux portes latérales conduisent à des salles plus petites. Dans le mur, au bout du sanctuaire, on a représenté quatre figures assises, de grandeur naturelle, ayant un autel devant elles, comme j’en ai vu dans d’autres temples, mais sans hiéroglyphes et sans aucune inscription. Le sol a été fouillé en plusieurs endroits, probablement par les Barabras ou par d’autres nations, pour chercher des trésors. Les indigènes de ce pays montraient beaucoup de rudesse ; mais un morceau de savon, une pipe de tabac, et quelques paras suffisaient pour les adoucir. Nous achetâmes ici du gryadan, grain du volume du petit plomb, dont les Nubiens se servent en guise de café. Il peut le remplacer en effet au besoin, et il a l’avantage d’être moins cher. Un peu au-delà de Gyrché, il y a dans le Nil un passage dangereux,