Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ix
préface.


machine hydraulique serait d’une grande utilité dans ce pays pour l’irrigation des champs, qui n’attendent que l’eau pour se couvrir de productions à toutes les époques de l’année. Mais j’anticipe sur les événemens. Arrivé en Angleterre en 1803, je m’y mariai bientôt après, et je continuai d’y résider pendant neuf ans. Ayant formé ensuite la résolution de me rendre dans le midi de l’Europe, je visitai avec ma femme le Portugal, l’Espagne, et Malte. Dans cette île nous nous embarquâmes pour l’Égypte, où nous séjournâmes cinq ans. Ce fut là que j’eus le bonheur de découvrir plusieurs restes d’antiquités des habitans primitifs. Je parvins à ouvrir une des deux fameuses pyramides de Gizeh, ainsi que quelques tombes des rois de Thèbes. Parmi ces dernières, celle qu’un des savans les plus distingués de notre âge regarde comme la tombe de Psammétique, est visitée en ce moment par les voyageurs, comme le monument le plus beau et le plus parfait de ce pays. Le célèbre buste du jeune Memnon que j’ai apporté de Thèbes, est maintenant au musée Britannique ; et le sarcophage d’albâtre trouvé dans les tombeaux des rois est en route pour l’Angleterre.

Auprès de la seconde cataracte du Nil, j’ou-