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en nubie, etc.


comme il l’appelait, et que si on l’écartait, on entrerait tout de suite. Or, cette boule dont il parlait n’était autre que le globe sur la statue d’Osiris, à tête d’épervier, qui figurait au fronton, comme je l’ai dit plus haut. Il me fit sentir d’abord la difficulté, et même l’impossibilité d’ouvrir cette butte ; et lorsque j’eus cherché à écarter toutes ces objections, il me fit promettre que, si je trouvais le temple plein d’or, je partagerais avec lui à moitié égale. J’y consentis à condition que si je n’y trouvais que des pierres, elles deviendraient toute ma propriété ; condition à laquelle il n’eut pas de peine à accéder ; car, dit-il, il n’avait que faire des pierres. Là-dessus il me donna une lettre pour son fils à Ybsamboul. Ayant pris congé de lui, je revins à bord du bateau, et je lui envoyai quelques légers présens qu’il reçut avec plaisir, en nous envoyant un agneau en retour.

En entrant dans le bateau, je le trouvai rempli de femmes ; elles avaient appris de l’équipage, lors de notre départ, qu’il y avait une femme à bord : aussi, dès que nous étions revenus, elles étaient toutes accourues au rivage. Ma femme ne s’attendant pas à des visites aussi nombreuses, avait fait présent de quelques grains de verre à une des femmes du cacheff ; c’en était assez pour