Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/190

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ties de ces figures qui ont formé un groupe de sept personnages.

À l’arrivée de l’aga et du rays, je pris des arrangemens avec eux pour enlever l’obélisque et le faire descendre le long de la cataracte ; faute de bateau, ce transport ne pouvait s’effectuer alors. Ayant vingt-deux pieds de long sur deux de large à la base, cet obélisque exigeait, pour le transport, une assez grande embarcation. Il fut arrêté et entendu explicitement, que j’en prenais possession au nom du consul-général de S. M. B. au Caire ; et je donnai à l’aga quatre dollars pour payer une garde auprès de ce monument jusqu’à mon retour.

Je prie le lecteur de s’arrêter un moment, pour remarquer les précautions que je pris à l’égard de la possession de ce morceau antique, parce qu’il verra, par la suite de mon récit, que l’obélisque en question me causa plus d’embarras et m’attira plus de désagrémens qu’aucun autre objet parmi ceux que je réussis à emporter de l’Égypte. Il faillit en effet me coûter la vie, sans que d’aussi grands risques, auxquelsl’intérêtpersonneln’avait aucune part, me valussent autre chose que des outrages. C’est que parmi les personnes avec lesquelles j’eus affaire en Égypte, il y en avait d’incapables de restreindre les mouvemens de leur jalousie en