Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/291

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

peu de gomme ou d’asphalte. C’était sans doute tout ce que la petite fortune du mort permettait de faire. Dans les tombes des classes supérieures on trouve encore d’autres objets ; mais je ne saurais me borner à trois espèces d’embaumement. Je ne prétends pas dire qu’Hérodote se soit trompé en n’admettant que trois sortes différentes ; mais j’oserai soutenir qu’il y a des variétés ou différences dans l’es embaumemens de chacune des trois classes, haute, moyenne et inférieure. Dans le même puits où je trouvais des momies encaissées, il y en avait d’autres sans caisse. Je remarquai que les momies en caisse ne portaient point de papyrus sur elles, du moins je n’en ai jamais trouvé ; au lieu que j’en découvrais fréquemment sur les momies sans caisse. Il me paraît donc que les familles assez riches pour faire les frais de l’encaissement faisaient ensevelir le mort dans une bière sur laquelle était peinte l’histoire de sa vie. Celles, au contraire, qui ne pouvaient faire cette dépense, se bornaient à faire écrire la vie du mort sur des papyrus, et à mettre ce rouleau sur lui au-dessus des genoux. Il règne aussi une grande différence dans la façon des caisses : il y en a de très-simples, d’autres plus ornées, et d’autres encore couvertes de belles peintures. Elles sont